Depuis le 19 janvier et la première manifestation contre la réforme des retraites, près de 600 CRS ont été blessés. "C'est un vrai indicateur du niveau de violence", souligne ce vendredi 31 mars Pascale Régnault-Dubois, directrice centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS), qui s'exprimait pour la première fois à la radio. "Derrière le casque, il y a l'humain, donc bien sûr que ça pèse", dit-elle en précisant que les policiers concernés sont "formés au maintien de l'ordre, à la résilience. Aujourd'hui le moral reste quand même bon parmi les CRS".
"Je condamne le terme de violences policières, c'est une expression que je ne comprends pas. Non, la police n'est pas violente. La force utilisée par les policiers est une force légitime", affirme au micro de RTL celle qui dirige les quelque 11.000 CRS que compte notre pays. Quant aux dérapages des forces de l'ordre et aux images qui circulent sur les réseaux sociaux, "la hiérarchie ne ferme pas les yeux", assure Pascale Régnault-Dubois.
"À partir du moment où il n'y a pas un usage de la force qui rentre dans le cadre légitime, les policiers font l'objet d'une procédure", dit-elle, précisant qu'actuellement "il n'y a pas d'enquête qui concerne les CRS". "Une image, je comprends qu'elle puisse choquer mais je crois qu'il faut prendre un peu de hauteur. Il est important que nos citoyens comprennent que lorsqu'il y a un geste déplacé, non conforme à la déontologie, il y a derrière chaque fois une enquête", affirme-t-elle.
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